La justice s'acharne sur un brillant soldat!

Tout petit, déjà, il voulait être bidasse. Moi je rêvais d’être Nicolas Hulot, d’autres savent très tôt qu’ils seront distributeurs de prospectus publicitaires, lui c’était bidasse. Il n’en démordait pas. « Quand je s’rai grand, j’tuerai plein d’gens ! » aurait-il déclaré vers l’âge de six ans, faisant preuve au passage d’un certain sens de la rime.
Un fois engagé, notre héros se révèle être LA recrue modèle. Son palmarès est, en effet, impressionnant :
- Nettoyage de chiottes – 1er de la classe
- Torture de suspect – 1er
- Branlette dans les douches – 1er
- Tir à la mitrailleuse lourde sur civils sans défense – 1er
- Descente de Sidi Brahim 13° – 2ème (mais il avait une gastro le jour de l’examen)
- Napalmisation de village indigène – Encore 1er
- etc.
Bref, carrière brillantissime, la retraite dans deux ans… Et soudain, c’est le drame. Voilà qu’un juge malintentionné lui reproche d’être responsable de la mort d’un type. Oui, un seul type. Même pas célèbre. Même pas blanc. Alors là, il est estomaqué, le général. On lui reprocherait les massacres de Sabra et Chatilla ou les dégâts collatéraux de Bush, à la limite il comprendrait, ça aurait de la gueule. Mais vouloir le condamner à cause d’un seul petit macchabée, faut vraiment être vicieux.
Ses collègues, pareil : consternés. «On comprend pas… Erreur judiciaire genre Outreau puissance dix… Les juges ont trop de pouvoir… Poncet, c’est la crème des hommes… Le meilleur d’entre nous… Faire ça à un père de famille…»
Même l’Ivoirien, s’il pouvait parler, il dirait combien ce général est un irréprochable exemple pour la jeunesse. Manque de pot, il est mort, ce salaud. De toute façon, les négros, dès que tu leur demandes un petit service, y a plus personne.