Les cathos trouent l'ozone
(de notre envoyé spécial à Cologne)
Incroyable : 1,1 millions de fidèles ont participé à la messe conclusive des 20ème Journées Mondiales de la Jeunesse le 21 août à Marienfeld ! On n’avait jamais vu ça en Allemagne depuis Hitler et ses célèbres one-man-shows des années 1920-30. Un succès incontesté pour le gourou Benoît XVI… mais un succès qui n’est pas sans conséquences inquiétantes.
Je ne parle pas des multiples croix et autres « I love Jesus » tagués un peu partout sur les murs, les arbres, les portes, les rochers de Rhénanie. On a même relevé un récit complet en images de la Passion du Christ amoureusement et patiemment réalisé, sans doute dans la nuit du 19 au 20 août, en grattant la peinture grisâtre de la pissotière de la Graf-Adolf-Platz à Düsseldorf à l’aide d’un couteau probablement suisse. Mais ces dégradations mineures sont peu de choses.
Le vrai danger de ce genre d’initiatives, c’est l’atteinte portée à l’environnement. On relève ainsi au cours de ces JMJ, semaine de tous les excès, une surconsommation de :
En conséquence de quoi chaque catho est devenu, certes légèrement plus gras et plus souriant, mais également émetteur de gigantesques quantités de méthane, autrement dit une véritable bombe à retardement pour la couche d’ozone.
Plus grave encore, à l’issue de la fameuse célébration du 21 août, les centaines de milliers de jeunes cathos, qui se sont dispersé dans le calme pour rentrer chez eux, ont utilisé en l’espace de quatre heures :
Les services de sécurité, la police et tous les observateurs présents s’accordent sur ces chiffres effarants. L’embouteillage a paralysé toutes les routes et autoroutes de Rhénanie jusque tard dans la matinée du 22, laissant derrière lui un lourd nuage vert-jaune. Du 18 au 22, la météo allemande a signalé un microclimat centré sur Cologne plus chaud de 1,7°C en moyenne, avec un pic à +3,1°C dans la journée du 22, données confirmées par les satellites Météosat et GOES-8. Puis, dans la soirée, un vent de sud-ouest s’est mis à souffler, poussant la bulle d’air chaud et le nuage glauque qui ont survolé successivement Berlin, le nord de la Pologne et les Pays Baltes.
L’anomalie a pris des allures d’incident diplomatique lorsque M. Byrt, ambassadeur de Pologne a Berlin, a émis une protestation officielle à l’adresse de l’Allemagne, parlant d’ « agression chimique caractérisée » au moyen de « redoutables masses d’air », ce à quoi le Chancellier Schröder a répliqué vivement en soulignant la présence non négligeable des Polonais (environ 140 000) aux JMJ.
A Riga, le 24 août, la hausse de température due au nuage catho était encore suffisamment sensible pour que Mme Vineta Muizniece, Vice-Présidente du Parlement letton, s’exclame en scrutant le ciel : «Zaļo un Zemnieku savienība !» (littéralement : ouh là qu’est-ce qu’i fait chaud !). Après quoi, les courants d’air froid descendant de l’Arctique ont résorbé le phénomène.
Il reste que la communauté internationale considère l’anomalie climatique comme « très préoccupante », voire comme « un avertissement dont nous devons tous tenir compte », selon les terme de Mme Connie Hedegaard, Ministre de l’Environnement danoise. A son initiative, l’ONU préparerait une résolution condamnant l’Eglise Catho pour ses rassemblements qui contribuent dangereusement au réchauffement général de la planète et compromettent notre avenir. Une telle résolution, si elle était adoptée, serait certes un premier pas heureux vers la réglementation de pratiques scandaleusement irresponsables. Encore faudrait-il qu’elle soit suivie d’effets et ne se borne pas à blâmer le seul Benoît XVI et sa secte. Que dire, en effet, des meetings géants régulièrement organisés en toute impunité par le Comité International Olympique, les mouvements altermondialistes et consorts ?
La question reste entière et se pose un peu là.
Incroyable : 1,1 millions de fidèles ont participé à la messe conclusive des 20ème Journées Mondiales de la Jeunesse le 21 août à Marienfeld ! On n’avait jamais vu ça en Allemagne depuis Hitler et ses célèbres one-man-shows des années 1920-30. Un succès incontesté pour le gourou Benoît XVI… mais un succès qui n’est pas sans conséquences inquiétantes.
Je ne parle pas des multiples croix et autres « I love Jesus » tagués un peu partout sur les murs, les arbres, les portes, les rochers de Rhénanie. On a même relevé un récit complet en images de la Passion du Christ amoureusement et patiemment réalisé, sans doute dans la nuit du 19 au 20 août, en grattant la peinture grisâtre de la pissotière de la Graf-Adolf-Platz à Düsseldorf à l’aide d’un couteau probablement suisse. Mais ces dégradations mineures sont peu de choses.
Le vrai danger de ce genre d’initiatives, c’est l’atteinte portée à l’environnement. On relève ainsi au cours de ces JMJ, semaine de tous les excès, une surconsommation de :
- 37 000 hectolitres de bière allemande
- 450 tonnes de saucisses de Francfort
- 915 tonnes de pommes de terre
- 708 tonnes de chou fermenté
- 900 000 petits pains
- 2,8 millions d’hosties
En conséquence de quoi chaque catho est devenu, certes légèrement plus gras et plus souriant, mais également émetteur de gigantesques quantités de méthane, autrement dit une véritable bombe à retardement pour la couche d’ozone.
Plus grave encore, à l’issue de la fameuse célébration du 21 août, les centaines de milliers de jeunes cathos, qui se sont dispersé dans le calme pour rentrer chez eux, ont utilisé en l’espace de quatre heures :
- 12 trains (dont 5 diesel)
- 531 autocars ou autobus
- 2112 camionnettes
- 5969 taxis
- 6888 motos
- 11507 scooters (dont 11507 débridés)
- 37155 voitures (dont 460 dégageant une épaisse fumée, 219 émettant des bruits jugés « très inquiétants » par les témoins et 1 dont le moteur a pris feu à l’entrée de l’autoroute n°9 près de Krefeld)
- 1 papamobile (climatisée mais toujours pas équipée de pot catalytique !)
Les services de sécurité, la police et tous les observateurs présents s’accordent sur ces chiffres effarants. L’embouteillage a paralysé toutes les routes et autoroutes de Rhénanie jusque tard dans la matinée du 22, laissant derrière lui un lourd nuage vert-jaune. Du 18 au 22, la météo allemande a signalé un microclimat centré sur Cologne plus chaud de 1,7°C en moyenne, avec un pic à +3,1°C dans la journée du 22, données confirmées par les satellites Météosat et GOES-8. Puis, dans la soirée, un vent de sud-ouest s’est mis à souffler, poussant la bulle d’air chaud et le nuage glauque qui ont survolé successivement Berlin, le nord de la Pologne et les Pays Baltes.
L’anomalie a pris des allures d’incident diplomatique lorsque M. Byrt, ambassadeur de Pologne a Berlin, a émis une protestation officielle à l’adresse de l’Allemagne, parlant d’ « agression chimique caractérisée » au moyen de « redoutables masses d’air », ce à quoi le Chancellier Schröder a répliqué vivement en soulignant la présence non négligeable des Polonais (environ 140 000) aux JMJ.
A Riga, le 24 août, la hausse de température due au nuage catho était encore suffisamment sensible pour que Mme Vineta Muizniece, Vice-Présidente du Parlement letton, s’exclame en scrutant le ciel : «Zaļo un Zemnieku savienība !» (littéralement : ouh là qu’est-ce qu’i fait chaud !). Après quoi, les courants d’air froid descendant de l’Arctique ont résorbé le phénomène.
Il reste que la communauté internationale considère l’anomalie climatique comme « très préoccupante », voire comme « un avertissement dont nous devons tous tenir compte », selon les terme de Mme Connie Hedegaard, Ministre de l’Environnement danoise. A son initiative, l’ONU préparerait une résolution condamnant l’Eglise Catho pour ses rassemblements qui contribuent dangereusement au réchauffement général de la planète et compromettent notre avenir. Une telle résolution, si elle était adoptée, serait certes un premier pas heureux vers la réglementation de pratiques scandaleusement irresponsables. Encore faudrait-il qu’elle soit suivie d’effets et ne se borne pas à blâmer le seul Benoît XVI et sa secte. Que dire, en effet, des meetings géants régulièrement organisés en toute impunité par le Comité International Olympique, les mouvements altermondialistes et consorts ?
La question reste entière et se pose un peu là.